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Ce qui reste de l’impôt, après le prélèvement d’un tiers, arrive entre les mains du pape, et voici l’emploi qu’il en fait :

25 millions servent à payer les intérêts d’une dette toujours croissante, contractée par les prêtres et pour les prêtres, augmentée annuellement par la mauvaise administration des prêtres, et portée par les prêtres au passif de la nation.

10 millions sont dévorés par une armée inutile, dont le seul emploi, jusqu’à ce jour, a été de présenter les armes aux cardinaux et d’escorter le Saint-Sacrement à la procession.

3 millions sont consacrés à l’entretien, à la réparation et à la surveillance des établissements les plus indispensables à un pouvoir impopulaire. Je veux parler des prisons.

2 millions sont affectés à l’administration de la justice. Les tribunaux de la capitale en absorbent la moitié, parce qu’ils ont l’honneur d’être en grande partie composés de prélats.

2 500 000 francs, somme très-modeste, composent tout le budget des travaux publics. Il se dépense en grande partie pour l’embellissement de Rome et la réparation des églises.

1 500 000 francs sont employés à l’encouragement de l’oisiveté dans la ville de Rome. Une commission de bienfaisance, présidée par un cardinal, distribue cette somme entre quelques milliers de fainéants, sans en rendre compte à personne. La mendicité n’en est que