Page:About - La Question romaine.djvu/62

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qui arrive assez souvent, je l’avoue. Mais la classe moyenne n’est pas responsable de la conduite de quelques femmes pauvres et sans éducation. Ces aventures de maison garnie ne sont pas sans exemple à Paris, et les étrangers n’en tirent point de conséquences défavorables à la bourgeoisie française.

Ils ont eu affaire au commerce de Rome ; ils l’ont trouvé mal assorti. C’est que les capitaux sont rares et les institutions de crédit insuffisantes. On est choqué de voir au carnaval les boutiquiers en carrosse et en premières loges ; mais ce faste imprudent, qui fait grand tort à la bourgeoisie romaine, lui est enseigné par tout le monde. Les mauvais exemples viennent d’en haut.

Ils ont fait chercher un médecin à la pharmacie et ils sont tombés sur un ignorant. C’est un malheur, sans doute, mais qui peut arriver partout. Le corps médical ne se recrute pas exclusivement parmi les aigles. Pour un Baroni qui a honoré à la fois Rome, l’Italie et l’Europe, on compte nécessairement quelques ânes. S’ils sont plus nombreux à Rome qu’à Paris où à Bologne, c’est que l’enseignement de la médecine y est un peu contrarié par les prêtres. Je me rappellerai longtemps le fou rire qui m’a saisi, lorsqu’en entrant à l’amphithéâtre de Santo-Spirito, je vis que l’écorché exposé à l’étude des jeunes médecins était affublé d’une feuille de vigne.

Sur cette terre de chasteté où la vigne pudibonde s’entrelace à tous les rameaux de la science, un doc-