M. Paul Dubois, le grand statuaire, qui s’est fait une réputation légitime dans l’art du portrait, n’a peut-être jamais exposé deux œuvres mieux venues et plus achevées que cette jeune fille en rouge, poudrée par un caprice de la nature dans l’épanouissement de sa vingtième année. C’est une bien belle œuvre aussi que le portrait de M. X…, un jeune homme de bonne mine, habillé par le tailleur à la mode et élégant de la tête aux pieds. Je ne crois pas que les originaux de ces excellentes peintures ni leurs familles puissent regretter quelque chose ou même rêver mieux. L’industrie de Niepce et de Daguerre, si elle réussit jamais à rendre les couleurs comme elle saisit aujourd’hui les formes, ne produira rien de plus agréable ni de plus vrai. Ce qui manque un peu, selon moi, à ces ouvrages irréprochables, c’est la marque de l’ouvrier, ce je ne sais quoi de personnel qui fera dire dans cent ans : Voilà deux portraits de Paul Dubois. Le talent est ici incontestable, admirable si l’on veut, mais un peu trop impersonnel.