On n’adressera pas le même reproche au portrait de la belle Mlle C. C…, par M. Fantin Latour. Ici, la jeunesse et l’éclat du modèle sont un peu sacrifiés au parti pris d’un peintre savant et consciencieux qui voit la plus riche nature en gris. M. Jalabert, lui, dispose d’une palette variée. Il traite sérieusement la haute taille, le visage énergique et la belle barbe grisonnante de M. R…, et il caresse avec la tendresse d’un vieil ami le bon petit museau, tendre et frais, de Blanche Gérome.
M. Yvon, qui a eu son heure de célébrité, expose, comme d’ordinaire, deux portraits un peu trop lâchés, mais vifs et brillants. Aujourd’hui, c’est le docteur Fauvel, la providence des ténors pris à la gorge, et l’excellent M. Bertin, sous-directeur de l’École normale. M. Gabriel Ferrier a un peu desséché et refroidi la tête intelligente et sympathique du maître émailleur Claudius Popelin. M. Jules Badin a doté sa jolie fillette d’un portrait qu’elle fera bien de garder soigneusement, comme la prunelle de ses beaux