Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/50

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Bey rugissait de colère en ramenant mademoiselle Tompain et sa mère à l’appartement qu’il leur avait meublé. Il leur donna le bonsoir à leur porte, sauta dans une voiture et se fit mener, toujours saignant, chez son collègue et son ami Ahmed.

Ahmed dormait sous la garde d’un nègre fidèle ; mais, s’il est écrit : « Tu n’éveilleras point ton ami qui dort », il est écrit aussi : « Éveille-le cependant s’il y a danger pour lui ou pour toi. » On éveilla le bon Ahmed. C’était un long Turc de trente-cinq ans, maigre et fluet, avec de grandes jambes arquées. Excellent homme, d’ailleurs, et garçon d’esprit. Il y a du bon, quoi qu’on dise, chez ces gens-là.