Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/51

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Lorsqu’il vit la figure ensanglantée de son ami, il commença par lui faire apporter un grand bassin d’eau fraîche ; car il est écrit : « Ne délibère pas avant d’avoir lavé ton sang : tes pensées seraient troubles et impures. »

Ayvaz fut plus tôt débarbouillé que calmé. Il raconta son aventure avec colère. Le nègre, qui se trouvait en tiers dans la confidence, offrit aussitôt de prendre son kandjar et d’aller tuer M. L’Ambert. Ahmed-Bey le remercia de ses bonnes intentions en le poussant du pied hors de la chambre.

— Et maintenant, dit-il au bon Ayvaz, que ferons-nous ?

— C’est bien simple, répondit l’autre : je lui couperai le nez demain