Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/76

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quatre cigares en route, sous prétexte de les fumer. Lorsque tout le monde mit pied à terre, il marcha d’un pas ferme, trop ferme peut-être. Au fond de l’âme, il était en proie à une certaine appréhension, toute virile et toute française : il se défiait de son système nerveux et craignait de ne point paraître assez brave.

Il semble que les facultés de l’âme se doublent dans les moments critiques de la vie. Ainsi, M. L’Ambert était sans doute fort occupé du petit drame où il allait jouer un rôle, et cependant les objets les plus insignifiants du monde extérieur, ceux qui l’auraient le moins frappé en temps ordinaire, attiraient et retenaient son