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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/100

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94\tl’oncle\tet\tle neveu. que je ne demande pas sa succession. Je donne tous ses biens aux pauvres. Un verre d’eau, s’il, vous platt, pour laver mes mains ! »\t. On le transféra dans la maison de santé. Là, il s’agita tellement, qu’il fallut lui mettre une veste de forte toile qui se lace par derrière et dont les man¬ ches sont cousues à l’extrémité : c’est ce qu’on ap¬ pelle la camisole de force. Les infirmiers prirent soin de lui.\t. Mme Auvray et sa fille soignèrent François avec amour, quoique les détails du traitement ne fussent pas toujours agréables ; mais le sexe le plus délicat se complaît dans l’héroïsme. Vous me direz que ces ' deux femmes voyaient dans leur malade un gendre et un mari, mais je crois que s’il eût été un étranger il n’y aurait presque rien perdu. Saint Vincent de Paul n’a inventé qu’un uniforme, car il y a dans la femme de tout rang et de tout âge l’étoffe d’une sœur de charité. Assises nuit et jour dans cette chambre pleine de fièvre, la mère et la fille employaient leurs moments de repos à deviser ensemble de leurs souvenirs et de leurs espérances. Elles ne s’expliquaient ni le long silence de François, ni son brusque retour, ni l’occa¬ sion qui l’avait conduit à l’avenue Montaigne. S’il ai¬ mait Claire, pourquoi s’ètre fait attendre pendant trois mois? Avait-il donc besoin, pour s’introduire chez M. Auvray, de la maladie de son oncle? S’il avait ou-