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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/113

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i . ÍÍW v/.K} ,í TERRAINS A VENDRE.\t107 — Sois tranquille, il ne l’a pas volé. On vole un portefeuille, cela se voit tous les jours ; mais on ne vole pas un terrain de dix mille mètres : il faudrait des poches trop grandes. En l’an de grâce 1830, quelques jours après les histoires de juillet, M. Gail¬ lard , surnuméraire de cinquième année, se vit à la tête d’une somme de soixante-quinze mille francs, l’héritage d’un oncle de Narbonne, Il cherchait un placement à l’abri des révolutions, lorsqu’il découvrit ces bienheureux terrains, qui valaient alors sept francs le mètre. Son compte fut bientôt fait : soixante et dix mille francs d’achat, cinq mille pour le notaire et pour le fisc; il paya comptant et fut considéré. — Mais depuis, pourquoi n’a-t-il pas vendu ?... Depuis? Il n a jamais déplacé l’écriteau, et je te le montrerai quand tu voudras : Terrains à vendre en totalité oie par lots. Et je te prie de croire que les acheteurs n ont pas manqué. Le lendemain de la sgnature de l’acte, on lui offrit dix mille francs de bé¬ néfice. Il se dit : a Bon!.je n’ai pas fait un sot mar¬ ché. » Et il garda son terrain. Lorsqu’on bâtit la gare de Saint-Germain, un spéculateur lui apporta deux cent mille francs. Il se gratta le nez (c’est le seul défaut que je lui connaisse), et il répondit que sa femme ne voulait pas vendre. En 1842, sa femme était morte ; une compagnie de gaz lui fit des offres éblouissantes : un demi-million! « Ma foi, répondit-il, puisque j’ai attendu douze ans, j’attendrai bien encore. Je vois