Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/114

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I 108 TERRAINS A VENDRE. avec plaisir que le temps travaille pour moi ; il ne faut pas le déranger. Quand ma fille sera en âge de se marier, nous verrons! « Il est bon de te dire que sa fille est contemporaine du célèbre terrain. En 1850, sa fille avait vingt ans, un bel âge, et le terrain va¬ lait huit cent mille francs, un bon prix. Mais il s’est si bien accoutumé à garder Tuu et l’autre qu’il faudra la croix et la bannière pour le décider soit à vendre, soit à marier. On a beau lui prêcher que le cas est tout différent, que les terrains ne perdent pas pour attendre, mais que les filles, passé un certain âge, sont sujettes à la dépréciation : il se bouche les oreilles et retourne à son bureau gratter du papier. — Et sa fille? — Elle s’ennuie à cent francs par jour, et de si bon cœur, qu’elle aimera le premier homme qu’elle verra luire à l’horizon. + — Elle ne voit personne ? — Personne qui ait figure humaine : un vieux no¬ taire de province et cinq ou six employés qui ressem¬ blent à des garçons de bureau. Tu comprends qu’on ne va pas donner des bals dans un appartement com¬ posé de trois chambres à coucher] Je suis le seul homme présentable qui ait accès dans la maison. — Elle n’est pas trop laide ? — Elle est magnifique ! Je ne te dis que cela. — A-t-elle un nom humain? Je t’avertis que si elle s’appelle Euphrosine.... ■