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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/126

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120 TERRAINS A VENDRE. M. de Chingru. Mais je suis prudent, monsieur, et, dans votre intérêt comme dans l’intérêt de ma fille, j’ai besoin de prendre des renseignements. Je crois que vous menez une bonne conduite; mais si, par hasard, vous aviez quelque liaison qui ferait plus tard le malheur de ma íìlle, ce n’est pas vous qui me le diriez, n’est-il pas vrai ? Vous me dites que vous gagnez des montagnes d’or, et je vous crois, bien qu’il me semble assez extraordinaire qu’un seul homme puisse fabriquer pour quatre-vingt mille francs de tableaux en dix-huit mois. Je vous crois ; mais, pour la décharge de ma conscience, il faut que j’aille aux informations. J’ai besoin de causer avec mon¬ sieur votre père, pour savoir s’il n’a jamais eu à se plaindre de vous. Il sera bon que je m’informe dans le quartier si vous ne devez rien à personne.... — Monsieur....\t- — Je vous crois; mais on a quelquefois des dettes sans le savoir. Où avez-vous fait vos études ? — Au collège Charlemagne , institution Jaussret. ■— Bon ! j’irai voir votre proviseur et votre chef d’institution : je ne vous prends pas en traître, mais je suis prudent, monsieur. C’est ma qualité; mon défaut, si voulez. Je m’en suis toujours bien trouvé. Si j’étais moins prudent, j’aurais vendu mes terrains à la compagnie de Saint-Germain, en 1836 : voyez un peu la belle affaire ! Si j ’étais un père étourneau comme on en voit tant, j’aurais donné ma fille, l’an ( ï M , ■ y/a