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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/127

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TERRAINS A VENDRE.\t121 í dernier, à un agent do change qui vient de sc brûler la cervelle. Patience, jeune homme ! vous ne perdrez rien pour attendre. Si vous méritez ma fille, vous l’aurez ; mais il faut que les affaires suivent leur cours. Je suis prudent.... ne me reconduisez pas.... Si mon père avait en ma prudence, je serais plus ri¬ che que je ne suis.... Allez travailler, allez.... je suis prudent! » Henri passa huit jours à exécuter des variations sur ce thème connu : Peste soit de la prudence et des ì à f\t.\t. hommes prudents ! Toutefois, il fit acte de prudence en dénouant les liens qui l’attachaient à Melïina. Il lui envoya un piano de quinze cents francs qu’il lui avait promis, et il la consigna sévèrement à sa porte. Le huitième jour, Chingru vint lui annoncer la vi¬ site de M. Gaillard. Il conta que M. Gaillard avait couru tout Paris, interrogé tous les ministères, et surtout la division des beaux-arts , questionné les marchands de tableaux, compulsé les livrets des ex¬ positions précédentes, relu les cinq derniers salons de Théophile Gautier et recueilli tout un dossier de renseignements admirables. « Il sait tout ; il sait que tu as obtenu un prix d’histoire au concours général en quatrième, sur l’organisation des colonies romai¬ nes : ceci Ta particulièrement touché. C’est moi qu’il a interrogé sur la question délicate : inutile de te dire que nous n’avons pas parlé de Mellina. » M. Gaillard vint à quatre heures et demie. Il entra