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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/152

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146\tTERRAINS A VENDRE. r

nom, s’est montré, à coup sûr, un des plus modérés. Lorsqu’il s’est vu refuser la rétribution qu’il espérait, il aura fait jouer par quelqu’une de ses associées, ou plutôt de ses complices, la petite scène que vous nous signalez. Nous rechercherons la comédienne et l’auteur de la pièce; mais il n’est pas probable que l’on découvre une femme sur qui vous avez si peu de renseignements, et, quand on la trouverait, il serait assez difficile d’établir la complicité de Chingru. » En rentrant chez lui, le peintre trouva la lettre sui¬ vante, datée du Havre : « Mon pauvre Tourneur, si je t’avais offert de te donner 990 000 francs et une femme adorable par¬ dessus le marché, tu m’aurais mis au rang des dieux. J’ai fait la sottise de te présenter l’affaire autrement ; je t’ai offert un million dont 10 000 francs pour moi. Tu t’es fâché, il t’en cuit. Je me suis vengé en artiste. J’ai trouvé le moyen de persuader à M. Gaillard que tu étais le père de deux enfants et le mari (ou à peu près) d’une femme jaune. C’est un coup dont tu ne te relèveras jamais : pauvre Tourneur! Mais moi, quand . tu m’as couché sur tes hortensias, étais-je donc sur un lit de roses ?\t«\tChingru\tet\tCie.\t» Henri allait déchirer le papier, dans un mouvement de colère ; mais, comme il était blond, il se ravisa. « Ce bon Chingru ! pensa-t-ii, il va me réconcilier