Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/169

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LE BUSTE.\t163 a permis, le plus dangereux est sir Walter Scott, tra¬ duit par Defauconpret. Elle y a joint et les œuvres complètes de Florian, la Case île Voncle Tom, quelques-uns des petits chefs-d’œuvre de Dickens, cinq ou six volumes de Mme Cottin, et un choix de romans de chevalerie qui ont charmé l’en¬ fance de Mme Michaud et qui n’attristent pas la jeu¬ nesse de Victorine. La belle héritière a seize ans tout au plus. C’est une enfant, mais une enfant de la plus belle venue, grande, bien faite, et dans le plein de ses charmes. Je confesse que ses joues sont un peu trop roses : sa figure res¬ semble à une pêche en septembre. Ses mains sont tout à fait rouges ; mais l’écarlate des mains ne messied pas aux jeunes filles. Elle a les dents un peu trop courtes : c’est un genre de laideur que j’apprécierais assez : sa bouche est moitié chair et moitié perle, un mélange charmant de pulpe transparente et de nacre étincelante : aimez-vous les grenades ? Son pied n’est pas ce qu’on appelle un petit pied : une Chinoise n’en voudrait pas, et les mandarins lettrés n’écriraient pas des vers à sa louange ; mais il est mince, cambré et d’une exquise élégance ; la semelle de ses bottines a tout juste les dimensions d’un biscuit à la cuiller. Ne craignez pas que Victorine atteigne jamais les propor¬ tions colossales de sa terrible tante : elle tient de sa mère, qui était blonde et délicate, et qui est morte phthisique. Lorsqu’on veut savoir combien durera la