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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/183

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_\tII\tIfc»\t^\tI 1 LE BUSTE.\t177 pas. Tâche d’avpir bientôt fini, et ne te laisse pas déranger. Mais surtout observe-toi : il y a une demoi¬ selle dans la maison, et tu es un grand fou. — Ne craignez rien, maman, répondit Daniel. J’eni- j orte 200 francs qui sont toute notre fortune, ou peu s’en faut. La petite chanson maigrelette de ces dix ouïs qui se poursuivent dans mon gousset me ren¬ drait la raison si je pouvais la perdre. Pour un pau¬ vre diable comme moi, uue demoiselle riche n'est d’aucun sexe. » « Ainsi se partit le prince de Fer pour le royaume de l’incomparable Atalante. » Victorine ne supposa pas un instant qu’un jeune homme si beau et dont la mine était si fière fût un simple artiste condamné à faire le buste de Mme Mi¬ chaud. Elle construisit sur l’heure un petit roman, tout aussi vraisemblable que le dernier qu’elle avait lu. « Assurément, pensait-elle, il est de grande nais¬ sance; il suffit de voir ses pieds et ses mains. Riche? il doit l’être aussi, pourvu qu’un enchanteur jaloux ou un tuteur malhonnête ne l’ait point dépossédé de l’héritage de ses pères. Au moins lui a-t-on laissé quelque château délabré sur les bords du Rhin ou sur un sommet des Pyrénées? un nid d’aigle est la seule demeure qui soit digne de lui. Où m’a-t-il rencontrée? Au bal, l’hiver dernier. Peut-être à l’am¬ bassade d’Espagne! Oui, je l’ai déjà vu; je le recon- 236\tj 1