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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/186

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I80\tLE\tBUSTE. d’alcôve formée par deux cabinets de toilette. Le se¬ crétaire, la commode, les chaises et la fumeuse étaient tout bourgeoisement en palissandre, mais d’une 'orme moderne et d’un travail irréprochable. La biblio¬ thèque renfermait une cinquantaine de romans nou¬ veaux et quelques-uns de ces bons livres sérieux qu’on aime à ’euilleter le soir pour s’endormir. Le tapis avait été remplacé par une natte bien fraîche. La fenêtre s’ouvrait sur un horizon magnifique : c’é¬ tait d’abord le parterre, puis le parc et ses hautes futaies, puis quelques jardins de blanchisseuses, tout fleuris de serviettes blanches et de camisoles gonflées par le vent ; enfin Paris, les dômes du Panthéon et du Val-de-Grâce et la vieille tour du collège Henri IV. Le jeune artiste se trouva si bien dans son nouveau domicile, qu’il regrettait déjà, d’avoir à le quitter. Il se seraij hâté lentement, suivant le précepte de Boi- leau, et il aurait traîné son buste jusqu’au mois d'oc¬ tobre, sans la nécessité pressante de gagner quinze cents francs. Mais les quinze cents francs étaient in¬ dispensables, et il n'y avait pas de bonheur qui tînt contre ces quinze cents francs. Dans ces rêveries qui auraient étonné Victorine, il avança un fauteuil au¬ près de la fenêtre, regarda le paysage, songea au ■ profil de Mme Michaud, ferma les yeux, et dormit du sommeil des athlètes jusqu’à la cloche du dîner. i- Il trouva une compagnie de vingt personnes assises dans le parterre sur des sièges de fer imitant le ro- fit- m