Aller au contenu

Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE BUSTE.\t18i seau. Mme Michaud n’ótait pas encore descendue : elle se poudrait. Il chercha dans cette foule un visage de connaissance, et ne trouva que Victoiine. Aussi courut-il h e'ie avec un empressement qui fut remar¬ qué. Un homme dépaysé s’accroche à la personne qu’il connaît, comme un noyé à la perche. Victorine fut un peu troublée, d’autant plus qu’elle sentait tous les yeux braqués sur elle. Peu s’en fallut qu’el le ne dît à Daniel : « On nous épie : observez-vous. » Au second coup de cloche, Mme Michaud apparut avec trois volants d’Angleterre, et 'artiste respira plus librement. La reine du pays de Michaud lui demanda son bras, le mit h sa gauche, et ne lui dit pas quatre mots durant tout le dîner. í /autre voisine de Daniel était une douairière une peu sourde ; aussi mangea-t- ilsans distraction. On contait autour de lui les petits événements du faubourg Saint-Germain et les dernières nouvelles des châteaux : il laissait dire, et ne perdait pas un coup de dent. Sa seule étude fut de démêler + ■ M, Lefébure et M. de Marsal, ces deux prétendants que Mme Michaud lui avait annoncés. Il n’eut pas de peine à les reconnaître. __ _ _\te M, Francisque Lefébure est le fils unique du célè¬ bre avocat Pierre Lefébure, qui se fit connaître dans le procès de Cadoudal. Le père, qiſí ne possédait rien en 1804, fut enrichi par les libéralités de la branche aînée et la clientèle du faubourg Saint-Germain. A l’avénement de Charles X, il refusa des lettres de no- a-