Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/221

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.LE BUSTE. '\t-\t215 en agréant deux prétendants à la fois. Je ne vois pas que la question ait fait de grands progrès en mon absence. Où en sommes-nous? que dit Victorine? — Toujours le même discours : elle ne dit rien; mais si elle a pour un centime d’entendement, elle choisira M. de Marsal. Je le lui disais encore il y a ] trois jours , et je vous le répéterai à tous deux jus¬ qu’à ce que vous l’ayez compris ; on n’épouse pas un homme , mais un nom. Une femme va partout sans û\t* son mari ; mais il faut, bon gré mal gré, qu’elle . traîne son nom après elle. Dans un salon, ceux qui la voient danser ne s’informent pas si son mari est grand ou petit ; on dit : « Comment donc s’appelle cette «jolie femme qui valse là-bas? » Le nom! mais il éclipse tout, toilette, fortune, beauté : c’est le plus grand luxe de la vie, parce qu’il n’est pas à la portée de tout le monde. — Bah ! on en fabrique tous les jours, et.... — Parce qu’on fait des bijoux en strass, faut-il jeter les diamants dans la rue ? Tu ne sais pas tout ce qu’il y a de ilatteur pour l’oreille dans un joli nom sonore et de bon aloi. Tu es blasé ; il y a cin¬ quante ans et quelques mois qu’on t’appelle marquis de Guéblan. Ah ! si tu pouvais seulement, pour un moment, t appeler Michaud ! Dire que je suis bien née , tout comme toi, ta sœur de père et de mère, et que je m’appellerai éternellement Mme Michaud I Je n en veux pas à mon mari, Dieu ait son âme ! J’ai