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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/222

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216 LE BUSTE. vécu en paix avec lui, je l’ai aimé malgré sou nom et tous ses autres défauts ; mais , en bonne justice , ne pouvait-il pas emporter son Michaud dans l’autre monde ? Enfin ! poursuivit-elle avec un gros soupir, j’en ai pris mon parti, je me résigne, mais à une condition, c’est que Victorine ne s'appellera pas Mi¬ chaud ! — Lefébure n’est pas un vilain nom, et, d’ail¬ leurs.... — Lefébure, c’est Michaud, Tout nom qui n’est pas accompagné d’un titre, surmonté d’une couronne , flanqué d’un écusson, rentre dans la grande catégorie du Michaud ! Il y a trente-six millions de Michaud en France, et j’en suis ! deux ou trois mille Guéblan, et Victorine en sera !\t. — Et pourquoi pas ? Elle pourrait épouser M. Le¬ fébure et s’appeler Mme de Guéblan. Je suis le dernier du nom ; et M. Lefébure, en se pourvoyant devant e garde des sceaux.... — Mauvais, mon frère, mauvais ! M. Lefébure est connu par son nom dans tout Paris. J,a greffe ne pren¬ drait pas, et le marquis Lefébure de Guéblan ne se¬ rait jamais que Lefébure. Marsal est un joli nom ! » M. de Guéblan avait d’excellentes raisons pour repousser M. de Marsal. Il savait que le dernier rejeton d’une famille si ancienne ne consentirait à échanger son nom contre aucun autre, et le marquis désirait passionnément de n’étre pas le dernier des