Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/229

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V LE BUSTE.\t*\t223 très-coiffé de ses rentes, et incapable de t’épouser gratis. Je vois d’ici la grimace qu’iì va faire. M. de Marsal t’épouserait quand même, lui 1 C’est un che¬ valier. Mais j’y songe : comment faire croire à l’avo¬ cat que j’ai un mari en tète? Il ne me quitte pas d’une semelle ! 11 sait bien que nous n’avons pas eu quinze visites en quinze jours. Pour se marier il faut un mari. Trouve-moi un fantôme de mari ! Attends ! Ce petit sculpteur ! — Oh ! ma tante !\t. — Pourquoi ? Il est très-beau. — Sans doute, mais.... — Il a du talent. — J’en conviens, mais.... — Il a un nom absurde, mais un nom connu. C’est une noblesse, cela ! Ce que j’aime dans les artistes, c’est qu’ils ne sont pas des bourgeois. — Mais songez donc, ma tante.... —1 Qu’il n’a pas le sou ? Je suis assez riche pour

deux ! après tout, ce mariage serais cent fois plus vraisemblable que celui de la comtesse de Pagny avec son intendant Thibaudeau. La marquise de Valin a bien épousé un petit ingénieur du port dé Brest qui s’appelle Henrion! Et Mme de Bougé! et Mme de -\tJ\t■hJ'Ü\t^ Lansac ! et Mme de La Rue ! — Oui, ma tante, mais quel rôle férez-vous jouer à ce pauvre jeune homme ! — Le voilà bien malheureux ! Je serai charmante