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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/241

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LE BUSTE. 235 V

maison ; il entra à pas de loup, et ne s’arrêta qúe de¬ vant le lit de sa mère. Une petite veilleuse éparpillait dans la chambre sa lumière tremblante. Mme Fert, entourée de dessins, de plâtres, de bronzes, et de mille petits ouvrages de stín fils, souriait en dormant. Elle voyait en rêve son cher Daniel émaillé des bro¬ deries vertes de l’Institut et cravaté du beau cordon rouge de la Légion d’honneur. Daniel la regarda ten¬ drement pendant quelques minutes ; puis il se mit à genoux devant elle, puis il baisa une petite main ridée qui pendait au bord du lit, puis il prit un coin de drap bien blanc, parfumé d’une bonne odeur de vio¬ lette, et il s’en essuya les yeux. En rentrant au château, il monta lestement à sa chambre, cacha ses épées dans le cabinet de toilette, donna un coup de brosse à ses genoux, et redescendit au salon. Le marquis, sa sœur et sa fille jouaient au vingt et un avec M. Lefébure, Mlle de Marsal et la famille Lerambert. Le jeune M. Lerambert et le capitaine arrivèrent ensemble au bout d’un quart d’henre. « Enfin ! dit Mme Michaud, je rentre en possession de tous mes pensionnaires. Depuis sept heures, j’étais comme une poule qui a perdu ses poussins. Perro- chon ! une ralloi ige à la table. On dirait que vous vous étiez donné le mot pour nous planter là, messieurs. Je ne sais pas si je dois vous donner du thé j vous ne méritez guère. Mon cher sculpteur, une tasse ? Ah ! ■\t:\t-\t^ir-\tTfrM,1-\tJ I . «J. - -\tM\tJ-*\t.\tj,,..,\tr\t„\t.