Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/242

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r I - I [il S ! fis 1 ï Q V il i i r 4 r1* i rwv ■ ■ « i 'i 236 LE BUSTE. j’oubliais que vous le prenez sans sucre. Passez le sucrier à M. de Marsal ; il en a bon besoin aujour¬ d’hui. »\t. La main du capitaine trembla imperceptiblement en recevant la tasse des mains de Daniel. M. Lerambert mi fils, plus boutonné que jamais, ne ressemblait pas mal à un jeune traître de mélodrame. Il essaya de manger un morceau de brioche avec son thé, mais les morceaux s’arrêtaient à sa gorge. Il desserra le nœud de sa cravate, qui, cependant, n’était pas trop serré. « Messieurs les absents, poursuivit Mme Michaud. je vous condamne à jouer un vingt et un et à per¬ dre votre argent avec nous. Qui fait la banque? M. Fert? — Volontiers, madame, » répondit Daniel. Il joua avec tant de bonheur qu’il eut bientôt gagné cinq cents francs. M. Leſébure et M. de Marsal s’ef- ſorçaient de faire sauter la banque. Mme Michaud leur dit étourdiment . « Oh ! vous aurez beau faire, il est plus fort que vous. Il a la veine. Par exemple, cet ar- gent-là lui coûtera cher! Heureux au jeu.... vous connaissez le proverbe. » Mlle de Marsal lança à son frère un regard péné¬ trant. Victorine cherchait à rencontrer les yeux de Daniel. Daniel disait en lui-même : « Bon! je ne de¬ manderai que mille francs à Mme Michaud. » On se sépara vers deux heures. En montant l’esca-

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