Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/307

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ment partout, avec sa femme et sa famille. Connaissez-vous, monsieur le baron, un marquis que vous aimiez assez pour lui souhaiter une jolie femme et cent mille livres de rente ?

— Ma foi ! charmante, je n’en trouverais pas deux, mais j’en connais un. Si votre fille l’épouse, elle épousera un homme que j’aime comme mon fils. Mais je vous donne beaucoup mieux que ce que vous demandez.

— Vrai ?

— D’abord, il est jeune : vingt-huit ans.

— C’est un détail ; passons.

— Il est très-beau.

— Vanité des vanités !

— Votre fille n’en dira pas autant. Il est plein d’esprit.

— Denrée inutile en ménage.

— Une instruction profonde : ancien élève de l’École polytechnique !

— Soit.

— De plus, il a fait des études spéciales qui ne vous seront pas…

— C’est fort bien ; mais le solide, monsieur le baron !

— Ah ! quant à la fortune, il répond trop exactement au programme. Ruiné de fond en comble. Il a donné sa démission en sortant de l’école, parce que…