Aller au contenu

Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/308

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je le lui pardonne, monsieur le baron.

— La dernière fois qu’il est venu me voir, le pauvre garçon pensait à chercher une place.

— Sa place est toute trouvée. Mais, dites-moi, cher baron, il est bien noble ?

— Comme Charlemagne. Voilà ce que vous appelez le solide ?

— Sans doute.

— Un de ses ancêtres a failli devenir roi d’Antioche en 1098.

— Et sa parenté ?

— Tout le faubourg.

— Un nom connu ?

— Comme Henri IV. C’est le marquis d’Outreville. Vous devez connaître cela…

— Il me semble. Outreville !… c’est un joli nom. On mettra une plaque de marbre au-dessus de la porte cochère : Hôtel d’Outreville. Mais va-t-il vouloir de ma fille ? une mésalliance !

— Eh ! charmante, une homme ne se mésallie pas. Je comprends qu’une fille qui s’appelle Mlle de Montmorency ou Mlle de La Rochefoucauld répugne à changer de nom pour s’appeler Mme Mignolet. Mais un homme garde son nom, donc il ne perd rien. D’ailleurs, Gaston n’a pas les préjugés de sa caste. Je le verrai en sortant d’ici, et demain au plus tard je vous donnerai de ses nouvelles.

— Faites mieux, mon excellent baron : s’il est bien