Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/77

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■ l’oncle et le neveu.\t'71 moi-même, sans l’aide de Germain ; vous m’avez prié de vous suivre chez le docteur Auvray, j’ai re¬ fusé ; vous avez insisté, je me suis mis en colère. Germain vous a aidé à me lier les mainS, je e chas¬ serai ce soir. Je lui dois treize jours de gages, c’est- à-dire treize francs, puisque je l’ai pris à raison de trente francs par mois. Vous lui devrez une indem-. nité, vous êtes cause qu’il perd ses étrennes. Est-ce raisonné, cela ? et comptez-vous encore me faire pas¬ ser pour fou?,.. Ah! mon cher onclerevenez à de meilleurs sentiments ! souvenez-vous que ma mère était votre sœur ! Que dirait-elle, ma pauvre mère, si elle me voyait ici ?... Je ne vous en veux pas, et tout peut s’arranger à l’amiable. Vous avez une fille, Mlle Claire Morlot.... — Ah ! je t’y prends ! tu vois bien que tu n’as plus ta tête !... J’ai une fille, moi?... Mais je suis garçon, et très-garçon ! — Vous avez une fille, reprit machinalement Fran¬ çois. — Mon pauvre neveu !... Voyons, écoute-moi bien. As-tu une cousine ? — Une cousine ? non, je n’ai pas de cousine. Oh ! vous ne me trouverez pas en défaut. Je n’ai ni cousins ni cousines,

  • — Je suis ton oncle, n’est-il pas vrai ?

— Oui, vous êtes mon oncle, quoique vous l’ayez oublié ce matin.