Page:About - Rome contemporaine.djvu/135

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« Quelques jeunes gens qui avaient passé la journée au cabaret, traversent la rue du Mascaron. Une discussion s’élève, un de ces messieurs entre chez un boulanger, prend un couteau, et vient frapper de trois coups mortels le nommé Vaccari, âgé de vingt et un ans. Il se rend ensuite chez le père de Vaccari et le tue. Mesure de prudence !

« La femme Caroline Paniccia et Juan son mari sortaient d’un cabaret après avoir soupé, lorsqu’ils furent assaillis à coups de couteau par le nommé Pierazzi. La femme est blessée, le mari est mort. Pierazzi était amoureux de la femme et jaloux du mari.

« Le jeune Alphonse Ambrogioni, âgé de 13 ans, a tué sa belle-sœur en lui coupant la carotide. Les Ambrogioni en voulaient à cette jeune femme parce que l’un d’eux, Pierre Ambrogioni, avait été forcé de l’épouser après l’avoir séduite. »


On peut dire sans paradoxe que, sur dix assassins à Rome, il y en a au moins un qui n’eût pas tué s’il avait eu un autre moyen de se faire rendre justice. Mais l’argent, le crédit, les protections sont choses si difficiles à surmonter, qu’un pauvre homme offensé dans son honneur ou lésé dans son bon droit ne s’adresse jamais qu’au couteau.

Je ne crains pas d’affirmer, pendant que j’y suis, que sept ou huit meurtriers sur dix se garderaient de tirer leur couteau s’ils savaient d’avance qu’un bourreau leur coupera la tête. Mais ils sont presque aussi sûrs de l’im-