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À tout seigneur, tout honneur. Nous commencerons, s’il vous plaît, par la noblesse féodale.


Les premiers successeurs de saint Pierre, qui n’exerçaient aucun pouvoir temporel, ne comptaient ni nobles ni vilains dans leur diocèse.

C’est au moyen âge que l’évêque de Rome s’est fait accepter comme souverain d’un petit empire. Il a dû se conformer aux usages du temps et reconnaître des faits politiques qui n’étaient conformes ni à la lettre, ni à l’esprit des livres saints.

En bonne logique, il convenait que tous les sujets du pape fussent égaux devant le souverain, comme tous les hommes le sont devant Dieu. Le blason n’est pas une science évangélique, et si les apôtres ont converti une partie du monde ancien, ce n’est pas en prêchant le principe de l’inégalité des castes.

Mais le pouvoir temporel, dès son origine, a dû compter avec l’élément féodal. Il y avait des seigneurs à Rome et aux environs, comme dans toute l’Europe. Les uns ont appuyé les prétentions monarchiques du saint-siège ; les autres y ont résisté par tous les moyens et même par les armes, comme les Colonna. C’est après des luttes interminables que les papes ont dompté la dernière résistance et imposé leur suzeraineté à la noblesse indigène.