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dans les casernes. Le moindre larcin y est puni avec une rigueur sagement exagérée. Un individu qui a subi la plus légère condamnation n’est pas admis à s’engager comme soldat.

Le gouvernement pontifical est très-coulant sur la vertu des engagés volontaires. On leur demande bien un certificat de bonne conduite signé du curé de leur paroisse ; mais les curés ne se font pas scrupule de garantir la moralité des plus mauvais sujets dès qu’il s’agit de les expédier à l’armée. On s’en débarrasse au prix d’un petit mensonge, et tout est dit. Les tribunaux eux-mêmes, s’ils sont à la poursuite du drôle, ne vont pas le chercher sous les drapeaux. Il suit de là que des hommes perdus, et même des repris de justice, déshonorent l’uniforme.

La gendarmerie se recrute, partie dans le militaire, partie dans le civil. Dans le civil, elle n’est pas mieux servie que les autres armes. Dans le militaire, c’est bien pis. On invite les chefs de corps à désigner les soldats qui méritent de passer gendarmes. Ils recommandent leurs plus mauvais sujets, afin de s’en débarrasser.

Il n’est pas rare d’apprendre qu’un vol a été commis par un soldat, et même par un gendarme. Pourquoi des hommes de probité mal assise deviendraient-ils honnêtes au service ? Ni la bonne conduite, ni le temps passé sous les drapeaux, ni les actions méritoires, ni l’instruction personnelle ne servent à l’avancement. Il est fait par des prélats, sur la recommandation d’autres prélats.

On m’assure qu’en 1849 il y avait plus de discipline et de probité dans la troupe révolutionnaire de Garibaldi que dans l’armée régulière du pape. Le vol d’un collier de