Aller au contenu

Page:About - Rome contemporaine.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

corail, d’un jambon, d’un rien, était immédiatement puni de mort.


J’ai rencontré beaucoup de gendarmes qui ne savaient pas lire.

Lorsqu’on a retiré de la circulation les pièces de cinq sous en cuivre, on a dirigé tout ce billon sur la ville de Rome. Un détachement de gendarmerie escortait chaque convoi. Les gendarmes éventraient quelques sacs et allégeaient la charge des voitures. C’est un gendarme qui me l’a conté.


Il se peut qu’une mauvaise cause recrute de bons soldats. Ainsi, le roi de Naples s’est fait une armée très présentable. Le devoir n’est pas le seul mobile de l’homme. Nous en avons de moins nobles et d’aussi puissants, comme l’orgueil, par exemple, et l’ambition. Partout où l’avancement se donne au mérite, le soldat cherche à mériter l’avancement.

Dans l’État pontifical, le soldat n’est rien ; il est moins que rien. Deux exemples entre mille. Un cocher qui conduit son maître au théâtre enfreint la consigne. La sentinelle réclame. Le cocher fouette ses chevaux et passe outre en disant : « Faites votre métier de soldat, et laissez-moi faire le serviteur ! » La livrée est plus noble que l’uniforme.

Un petit bourgeois de Rome donne une soirée. Un