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Page:About - Rome contemporaine.djvu/233

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ment, à la romaine. Le chapelain de l’armée a la haute main sur l’établissement.

En 1858, M. le général de Goyon a bien voulu inspecter lui-même l’École des cadets. Il a constaté que certains élèves n’étaient pas en état de faire une division. Le cours de langue française n’existait que dans les programmes. Le professeur d’histoire, après sept mois de cours, pataugeait encore dans la quatrième ou cinquième journée de la création du monde. Le programme ne faisait aucune mention de l’histoire moderne. La maison était mal tenue et dans un assez grand désordre. Les bénitiers placés au chevet de chaque élève manquaient d’eau bénite. M. le comte de Goyon se tourna vers un des employés et lui dit fort plaisamment : « Quoi ! monsieur ! pas même d’eau bénite ? » Le pauvre homme répondit naïvement : « Excellence, on en fait de la fraîche. »


Les soldats romains portent le même uniforme que les nôtres. Il n’y a qu’une petite différence dans le collet, et une assez grande dans la tenue.

Il s’élève quelquefois des altercations entre les individus des deux armées. Nos généraux punissent sévèrement ces querelles de cabaret.

Je me rappelle qu’un artilleur français fut attaqué par quatre soldats de l’infanterie romaine. Les agresseurs trouvèrent ingénieux de lui lancer leurs sabres, pour l’atteindre de loin. Il ramassa une arme sur le pavé, courut à l’ennemi, et coupa un bout de nez ou d’oreille.