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Page:About - Rome contemporaine.djvu/232

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nement, l’ombre des monastères, l’air de Rome, tout s’oppose à la création d’une armée pontificale. Nos conseils, nos exemples, le travail de nos instructeurs, tout est tombé dans l’eau.

Cependant, je dois rendre justice à quelques officiers romains, qui font des efforts très-honorables. Ils étudient ; ils rivalisent noblement avec les officiers français. Mais à quoi bon ? Tout l’avancement est au choix, c’est-à-dire à la faveur, au-dessus du grade de capitaine.

Les armes spéciales comptent des hommes distingués qui tiendraient leur rang partout. Les officiers du génie sont excellents théoriciens ; ils ne manquent que de pratique. La pratique même ne manque pas aux officiers d’artillerie. Mais le bon vouloir et le talent de quelques individus sont des forces perdues dans une armée sans avenir, sans esprit de corps, sans orgueil, sans dévouement, sans confiance, où l’on ne peut compter ni sur le voisin, ni sur le chef, ni sur le drapeau.


L’École des cadets est destinée à former des officiers. Ce n’est pas une institution aristocratique comme son nom pourrait le faire croire. L’aristocratie romaine ne songe pas plus à mettre ses fils dans l’armée que le faubourg Saint-Germain ne pense à jeter ses enfants dans les droits-réunis. Les cadets sont pour la plupart des fils de petits marchands ou des enfants d’officiers.

Ils sont reçus sans examen, sur la simple recommandation de quelque personnage. On les instruit tout douce-