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XIV

les bêtes.


La campagne de Rome est une vaste prairie rompue en quelques endroits par la charrue. C’est la plus belle plaine de l’Europe ; c’est aussi la plus fertile, la plus inculte et la plus malsaine.

Les six dixièmes de ces précieux terrains sont propriétés de mainmorte. Trois dixièmes appartiennent à des princes. Le dixième restant se partage entre divers particuliers.

Les terres des établissements religieux et celles des princes sont affermées en grand à de riches industriels qu’on appelle marchands de campagne. Le propriétaire leur confie un sol nu ; les baux sont généralement à courte échéance ; le fermier n’a aucun intérêt à construire des bâtiments, ni à planter des arbres, ni à procurer l’amélioration du sol.

Quelques-uns font du blé et obtiennent de beaux résultats. Mais le gouvernement prélève un droit fixe qui s’élève à 22 pour 100 sur la récolte. D’ailleurs les communautés religieuses ne se font pas faute d’interdire la cul-