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des gamins qui lançaient des moineaux sur un olivier, comme on lance des pierres, et d’autres qui se battaient à coups de petits chats. Les oiseleurs de la Rotonde vendent au passant des chardonnerets, des verdiers et des pinsons auxquels ils ont crevé les yeux. La loi Grammont est une de celles qu’on devrait introduire ici. Mais dans combien de siècles y aura-t-il des lois à Rome ?

Baste ! il ne faut désespérer de rien.


Dans ce pays inculte qui s’étend autour de la ville, on élève de grands troupeaux de brebis. Les races sont belles. Outre l’espagnole et la bâtarde, on estime beaucoup la sopra-vissana, de Visso, près de Spolète. C’est une brebis rustique et de sang vigoureux, qui résiste admirablement aux intempéries de l’air.

La laine du pays s’exporte en France, en Suisse et en Piémont. Les fabriques du pays, autrefois nombreuses et célèbres, ne produisent plus que des draps grossiers.

Les trois premières qualités de laine se vendent de 21 à 31 sous la livre, suivant la demande. La quatrième et la cinquième, de 18 à 24 sous. La noire de 14 à 18 sous.

La livre romaine n’est que de 339 grammes.

Comme les bœufs et les chevaux, les brebis vivent constamment en plein air. Elles paissent neuf mois dans la plaine. En juillet, août et septembre, on les conduit à la montagne.