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Page:About - Rome contemporaine.djvu/339

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sauraient pénétrer. Notre auberge est située hors des portes, devant le château du prince Gabrielli. Le prince est propriétaire d’une bonne partie des habitations. La prison de ville lui appartient. Son ministro ou intendant, a deux voitures.

Le commandant de la place est un brigadier de gendarmerie.

Les habitants, faute de voitures, possèdent une multitude d’ânes et de mulets. Il en faut beaucoup pour transporter dans la montagne toutes les choses nécessaires à la vie.

Les femmes sont belles et mignonnes. Elles vont nu-pieds et portent d’énormes fardeaux sur la tête, comme les femmes de Sonnino.

Le village est morne et malpropre. Presque toutes les maisons auraient besoin d’être réparées, mais on regarde à la dépense. En revanche, il n’y a pas un habitant qui n’ait fait écrire au-dessus de sa porte : « Vive Jésus ! vive Marie ! vive le sang de Jésus ! vive le cœur de Marie ! Blasphémateurs, taisez-vous pour l’amour de Marie ! » Ce débordement d’inscriptions est le fruit d’une mission quinquennale qui s’est faite au mois de mars. Le peintre du village y a fait fortune. Chaque inscription en grandes lettres lui était payée vingt-cinq pauls (13 fr. 40).


Tous ces villages se ressemblent : qui en a vu un, les connaît tous. Si je les décrivais un à un, je perdrais mon temps sans profit pour personne. Le matin, les hommes