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Page:About - Rome contemporaine.djvu/342

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Les impôts communaux sur le vin, la viande, la charcuterie, etc., sont affermés à des entrepreneurs qui en tirent ce qu’ils peuvent et rendent quelque chose à la commune. Science administrative.


Les taxes communales sont assez lourdes et le paysan se plaint d’en être écrasé. Dans les villages les plus modestes, il faut payer un sou à l’octroi pour trois cent trente-neuf grammes de viande ou de charcuterie ; de quinze à trente sous pour le moindre baril de vin aigre ; tant par tête de cheval, de mulet ou d’âne, tant pour chaque cochon qu’on élève chez soi. Le droit d’allumer du feu (focatico) se paye de deux à cinq écus. Ce dernier impôt est progressif, autant que j’en ai pu juger.

Cependant on ne peut pas dire que ces braves gens soient misérables, comme les Irlandais, par exemple. Ils sont pauvres, voilà tout. La gratuité du culte, de l’école et des soins médicaux, compense jusqu’à un certain point l’énormité de leurs charges. Leur travail sur leur champ suffit à les faire végéter jusqu’à la vieillesse. Ils passent leur vie à gagner leur vie. L’existence de cette classe ressemble à un cercle vicieux.


On serait peut-être effrayé d’apprendre que tel village de deux mille âmes possède une trentaine de prêtres,