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Page:About - Rome contemporaine.djvu/343

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si l’on ne savait en même temps que ces prêtres ne lui coûtent rien. Ils ont des bénéfices, des dotations, des terres, grâce à la libéralité de quelque seigneur du bon temps. Leurs biens sont affermés, et ils vivent du revenu.

Il faut donc avouer que cette multitude d’ecclésiastiques qui serait onéreuse à toute autre nation, coûte relativement assez peu de chose au peuple romain. Un cardinal, par exemple, ne prélève que quatre mille écus sur le budget de l’État. Le reste de son revenu se compose de quelques gros bénéfices et surtout des charges qu’il remplit. Le cumul est autorisé, et l’on en use largement.


C’est d’une part le mauvais air, de l’autre le manque absolu de sécurité dans la plaine, qui a contraint tous les paysans de ces contrées à se loger sur des roches aérées et peu accessibles. Cet usage est très-ancien, puisqu’un bon nombre des petites villes où nous nous arrêtons sont encore renfermées dans des murailles cyclopéennes. Quand la population diminue, on laisse tomber quelques maisons en ruine ; quand elle augmente, on se serre dans les constructions existantes. On bâtit fort peu, faute de capital ; on restaure rarement et à la dernière extrémité. Toutes ces villes ont l’air d’avoir été bâties le même jour et faites d’un seul morceau. Le paysan s’acoquine à son mauvais gîte. Il tient peu de compte de la longueur des distances, de l’escarpement des rues, et surtout de l’incommodité des maisons. La vie se passe aux champs.