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la musique est beaucoup plus développé sur ce versant des Apennins que de l’autre côté. À Pesaro, à Rimini, à Forli, à Faenza et dans presque toutes les villes, les murs eux-mêmes témoignent du fanatisme de la population. Les dilettanti font peindre sur leur maison le nom du maestro ou des artistes à la mode. On lit partout : Vive Verdi ! Vive la Ristori ! Vive la divine Rossi ! Vive la Medori, la Corvetti, la Lotti ! Vive Panciani, Ferri, Cornago, Rota, Mariani !

Il ne semble pas que les missionnaires combattent très activement contre cette influence. Sans doute ils sont tous occupés dans les villages du versant opposé. Ils prêchent les paysans de la Méditerranée qui n’ont pas besoin d’être convertis ; ils abandonnent les citadins de l’Adriatique à leurs passions mondaines. Cependant j’ai vu sur quelques maisons de Faenza le monogramme des jésuites imprimé sur le mur auprès d’une petite Victoire nue qui suspendait une couronne sur le nom de Mme Ristori.


Les théâtres de ces petites villes sont tous grands et magnifiques. Ils sont surtout commodes, et je voudrais bien que les nôtres le fussent autant.


Il n’y a pas de théâtre à Saint-Marin, mais il y a beaucoup de moines, beaucoup de mendiants, beaucoup d’i-