Page:About - Rome contemporaine.djvu/374

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Ceux qui s’occupent de statistique commerciale ont remarqué que le petit commerce diminue de jour en jour. Autrefois nos villes étaient pleines de boutiques grandes comme la main où une famille de bourgeois ignorants végétait jusqu’à la mort. La commandite s’est emparée des affaires, les petits capitaux se sont réunis pour former des millions ; on a loué des maisons énormes, acheté des monceaux de marchandises et traité le commerce sur une grande échelle. C’est toute une révolution, grâce à laquelle le capitaliste accroît et double sa fortune, les commis, sans risquer un sou, empochent de beaux appointements, et le public achète à meilleur marché.

Je ne suis pas éloigné de croire qu’il se fera un jour dans la politique un changement analogue. Les petits États sont condamnés à végéter comme les petites boutiques. Si j’étais roi de Piémont, ou roi de Prusse, je fonderais un vaste établissement au capital de 20 à 25 millions d’hommes, et je serais bientôt en mesure de donner la paix, la sécurité, l’aisance et l’instruction publique à 30 pour 100 au-dessous du cours.


Les Romagnes… mais pardon. Il y a longtemps que nous avons quitté les États du pape.


FIN.