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seille. L’entrepôt fictif, qui partout ailleurs est d’une année, est ici de deux ans, et peut être prolongé.

Ces petites faveurs produisent de très-grands résultats. L’entrepôt de Marseille a reçu, en 1856, huit millions et demi de quintaux métriques représentant une valeur de 479 millions de francs. C’est à peu près les quatre neuvièmes de tout ce que la France a reçu dans ses entrepôts. La même année, Marseille figurait pour plus de 36 millions et demi dans le revenu des douanes. Elle possédait au 31 décembre 882 navires à voiles de 101 242 tonneaux. Mais sa plus belle richesse et son avenir le plus brillant étaient déjà dans la navigation à vapeur.


Je vous étonnerais bien si je vous faisais les confidences d’une Compagnie fort modeste et nullement bruyante qui a ses bureaux à Marseille, ses bateaux à la Joliette et ses chantiers à la Ciotat. Elle manie un capital de trente millions, transporte deux cent trente mille passagers, soixante sept mille tonnes de marchandises, et parcourt trois cent mille lieues sans tambour ni trompette. Vous aurez une idée de la multitude et de la variété de ses opérations si je vous dis qu’à Marseille seulement elle reçoit tous les ans quarante mille lettres à son adresse ! C’est la Compagnie des Messageries impériales, qui s’est lancée à la mer le 8 juillet 1851.

Le transport des dépêches, des passagers et des marchandises dans la Méditerranée avait été jusque-là un privilège de l’administration des postes. Ses navires, pe-