Aller au contenu

Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des idées politiques les plus habiles qu’on ait pu concevoir…

Mais cette dernière détermination, elle ne la prit qu’en apprenant le mariage de don Pedro. Elle ne pensa qu’avec horreur à son baptême de rédemption. — Il faut un baptême de sang pour le faire oublier ! s’écria-t-elle.

Et elle s’y plongea en effet. Les Quixiles furent proclamées, et bientôt l’horreur régna dans Matamba. La cruauté de Zinghaalla même jusqu’à la faire méconnaître par ses troupes. Les débordemens suivirent sa férocité, elle devint une Messaline à côté d’un Néron. Le fantastique des années de son règne qui suivirent le mariage de don Pedro est impossible à croire, malgré qu’on en lise le détail dans les lettres édifiantes écrites par deux religieux qui étaient ses directeurs, et qui faisaient son, apologie. Mais toutes les fois qu’elle ordonnait une cruauté, elle songeait que don Pedro l’apprendrait, et elle jouissait.