Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/130

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Ce n’était plus cette jeune fille qui, à Loando, tressaillait sous la pression d’une main aimée, sous un regard chéri ; c’était une femme impure comme toutes les Africaines ; et les surpassant encore par la dissolution de ses mœurs ; et cependant elle voulait qu’on la respectât. Un de ses officiers avait trouvé grâce devant elle, elle l’aima ou du moins elle crut l’aimer. Cet homme, réellement amoureux d’elle, car elle était charmante[1], eut le malheur de dire à un de ses camarades combien il était heureux Elle le fit venir devant elle, et lui demanda s’il avait dit le mot dont on l’accusait ; il n’osa pas nier. Elle fit un signe, on l’emmena, on lui trancha la tête, et son corps fut jeté aux tigres du désert.

Une des jeunes filles qui la servaient eut le malheur d’attirer les regards de l’amant favori de Zingha. Cette jeune fille était belle et gra-

  1. j’ai déjà dit qu’elle était belle. Son nez était droit, ses lèvres fines et ses cheveux lisses et non crépus.