Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/150

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ploya pas à la civilisation de son peuple. Toujours magnifique dans ses réceptions, les ambassadeurs étrangers admis près d’elle admiraient la richesse infinie de ses costumes royaux, surtout lorsqu’elle était dans celui de son pays. Un Anglais voyageur, lui étant un jour présenté, fut tout étonné de l’entendre lui parler dans sa langue avec pureté. C’était don Pedro qui la lui avait apprise. Ce souvenir, lorsque l’Anglais demanda à Zingha le nom de son maître, fit venir des larmes dans les yeux de l’Africaine, et pourtant bien des années s’étaient écoulées[1] depuis ce moment-là. Ah ! c’est que le cœur n’a pas d’âge.

  1. Les Abyssiniennes ont un cœur et une âme admirables. On se rappelle ce que dit Bruce de la princesse Esther en Abyssinie. Voici, à ce sujet, un fait assez remarquable.
    Le duc d’Abrantès avait en Égypte une jeune esclave de couleur cuivrée, ayant le nez droit, les cheveux longs et lisses, et des formes ravissantes. J’ai vu le portrait de cette charmante enfant fait par le général Bardin, alors aide-de-camp de M. d’Abrantes, et actuellement existant à Paris. Xraxarane aimait beaucoup son