Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/158

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ces fées qui prédisent l’avenir… La palatine, dont la piété ne reconnaissait d’autre pouvoir que celui de la Vierge mère de Dieu, priait dans son lit devant l’image vénérée de son Bog et une image bénie de Marie, que son père lui avait rapportées de Rome, et un saint Wladimir donné par le saint évêque de Pulavy…

— Ô Notre-Dame, disait Wanda-Mniszech, soyez bonne pour votre servante et pardonnez pour elle à cet homme qui profane l’asile que vous protégez ! Prenez ma fille sous votre sainte égide, et je serai heureuse de vous la vouer pour toujours. Ô vierge sainte ! recevez ce don que vous fait une mère. Sa virginité est à vous, que son cœur soit votre bien, et régnez à jamais sur elle.

Après avoir ainsi combattu ce qu’elle croyait le charme maudit qu’opérait la magicienne dans l’appartement voisin sur la tête de l’innocente créature qu’elle venait de mettre au jour, la palatine fut plus tranquille. Cepen-