Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/157

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— Vous troublez le mystère, lui dit-elle avec humeur. Que voulez-vous savoir ? le sort de votre fille ? attendez donc qu’il se prononce.

Et, continuant les cérémonies, elle demeura ainsi une partie de la nuit à prononcer des paroles barbares dans une langue inconnue, tandis que le berceau de l’enfant, entouré de vapeurs obscures, semblait demeurer voilé aux regards de tout ce qui prenait intérêt à elle… Le silence régnait dans l’appartement, et n’était troublé que par les murmures de la voix de Koricka et les faibles vagissemens de l’enfant.

Cependant la nuit s’avançait, et le plus terrible orage se formait au-dessus du château de Sandomir. Le tonnerre grondait et menaçait ses vieilles tours. Tous les serviteurs étaient en prières dans la grande salle, priant la Vierge et tous les saints, et croyaient que la colère de Dieu était sur l’habitation de leur maître pour le punir d’avoir appelé dans ses murs une de