Aller au contenu

Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lui-même en Pologne ; et Jean Zamoïsky, qui avait tout pouvoir, dans cette assemblée, n’étant pas pour l’expédition de Moscovie, elle trouva des entraves. Sigismond n’osa pas alors l’autoriser ouvertement. Il se borna à donner un appui et des secours secrets à Démétrius, qui en fut encore très heureux, car ils étaient nombreux et puissans.

Marina était jeune, belle et passionnée. On connaît le charme des femmes polonaises ! Elle le possédait plus qu’aucune d’elles, et donnait la preuve de ce que peut une femme qui aime quand elle veut que celui qu’elle aime soit triomphant.

— Eh quoi ! disait-elle à cette jeunesse belliqueuse dont elle était entourée, eh quoi ! je vais être czarine ; l’une de vos compatriotes va chercher une couronne qu’un usurpateur retient à son maître, et mes concitoyens ne font rien pour aider ce maître trahi lorsqu’il va combattre pour reconquérir son trône et sa