Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/228

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C’est un malheur que d’être en avant de son siècle ; mais c’est un bonheur quand cette supériorité échoit à un homme qui en gouverne des millions d’autres !… Il peut étudier leurs mœurs, leurs besoins, leurs goûts… il peut modifier les uns, adoucir les autres, diriger les derniers et faire en tout pour la grande famille d’un empire ce qu’un père fait dans son intérieur pour régler les différens caractères de ses enfans.

Démétrius avait trop long-temps habité la terre de la liberté, cette Pologne toujours admirée, toujours estimée, quelquefois blâmée, mais jamais sans un sentiment de justice qui force à reconnaître qu’elle est d’une nature grande et belle, forte et loyale… Démétrius aurait bien voulu que le langage slave, qui prouve la même origine dans les deux peuples, ne fût pas le seul point de réunion. Marina, qui était Polonaise, aurait également bien voulu que la fusion pût s’opérer… Mais il en