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Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/244

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— Oh ! quelle bonne acquisition, monseigneur !

— Je ne sais si je l’ai acquis, mais je l’espère… Au surplus, nous sommes assez nombreux… la Moscovie entière… Et un rire infernal accompagna ce mot.

Le lendemain matin, au point du jour, le bruit du tocsin, celui d’une foule immense qui poussait des cris de mort, éveillèrent les habitans du Kremlin.

Tout dormait dans cette royale et vaste enceinte… une fête avait prolongé la veillée jusqu’au jour, et c’était du sommeil de la joie que ses habitans allaient passer à celui de la mort !

Romanoff, le premier officier de la chambre du czar, sortit aussitôt qu’il entendit le tumulte. Il trouve Tatischeff à la tête d’une troupe ivre à la fois de sang et de rage. Romanoff a sauvé la vie à Tatischeff ; mais qu’importe le souvenir à côté de l’esprit de la rage, ou plu-