Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/263

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— Embrasser cet homme.

Et Marina se laisse presser sur le cœur du faussaire, qu’elle connaît assez vil pour acheter une couronne au prix de son âme et de son honneur.

L’armée poussa des cris de joie dont le retentissement fit trembler les murs du vieux Kremlin… Mais ce bruit fut éphémère comme l’objet qui l’avait causé, et ne fut pas l’arrêt de Moscou : Sigismond avait résolu de mettre fin à tous les troubles de Russie, et il vint en personne devant Moscou pour faire couronner roi de Moscovie son fils Wladislas… Pour en finir avec l’imposteur Démétrius, il lui fit offrir une somme d’or immense et une principauté ; le général polonais Zolkiewsky lui donna ce conseil… il le connaissait bien !… le misérable accepta sur l’heure… Mais Marina en fut instruite ; elle accourut, et le traité fut déchiré.

— Misérable ! lui dit-elle avec mépris ; misérable ! et tu n’es pas encore brisé de ma