Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/279

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Dans ce moment un des chevaux frappa du pied contre la terre, qui rendit un son sourd. Le chef sourit avec la joie d’un démon… Il fait un signe, ses compagnons l’entendent… ils prennent leur masse d’armes attachée à leur selle et frappant la glace à coups redoublés. Aussitôt le Jaïk surgit à l’ouverture faite au-dessus du fleuve. Les Russes saisissent le corps de Zarousky et le lancent au milieu de l’eau… mais c’est sur un cadavre privé de vie que s’exercent leur rage… Ils s’approchent de Marina, et le chef lui annonce que le Jaïk sera sa dernière demeure… Mais elle ne l’entendit pas… Son âme conversait déjà avec Dieu, et sa dernière parole devait être une prière… Alors ses bourreaux la saisirent, et, comme ce doit être dans les jeux des démons de l’enfer, ils la lancèrent avec des cris de triomphe dans sa tombe glacée.

En ce moment, la tempête redoubla de furie… la tourmente fit tourbillonner la neige au-