Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/296

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vie… Je crois que tout ce qui est en moi vient de ton âme, comme toi-même tu ne sens que par la mienne, n’est-il pas vrai, Mathilde ?

— Oui, murmura Mathilde d’une voix faible.

— Tu ne m’écoutes pas, mon amie ?

— Moi !… parle, Alphonse.

— Je n’ai rien à dire pourtant… et il me semble que j’ai une foule de choses à te raconter… et puis je ne sais comment cela se fait, je n’ai plus qu’une pensée quand je suis auprès de toi, une idée, c’est toi, toujours toi, et jamais une autre chose que toi…

Et il la serra contre sa poitrine.

— Et toi, Mathilde ?… parle-moi… que voulais-tu me dire tout-à-l’heure ?

— Rien… je suis aussi comme toi… Je veux aussi te parler, et puis je te regarde, mon âme va chercher la tienne dans ce regard… Je descends dans ton âme, mon cœur se fond dans ton cœur… et si je veux parler alors, ma bou-